Ishtar, déesse de la guerre, des étoiles et de l’amour

Ishtar (ou Inana chez les sumériens) : déesse mésopotamienne vénérée chez les Akkadiens, Babyloniens et Assyriens ; déesse de l’amour et de la guerre, divinité astrale associée à la planète Vénus, déesse souveraine protectrice des rois et des royaumes

Qui est la plus grande déesse de la Mésopotamie antique ? Ishtar, sans aucun doute, vient en esprit. 

Aussi connue à la fois sous son nom sumérien d’Inana, et son nom akkadien d’Ishtar, cette grande déesse fut celle de l’amour et de la guerre, du pouvoir royal et de la mort. 

Ishtar est une déesse à la personnalité forte, infatigable, dans l’intensité voire dans l’excès, aussi bien dans l’amour que dans la guerre ; et une déesse au physique de battante, armes dans le dos, lion en laisse dans la main et jambe sortant de la robe pour mieux combattre.

C’est aussi une déesse à la grande longévité, vénérée pendant les trois millénaires de l’histoire mésopotamienne, et laissant sa trace dans nombre d’autres grandes déesses sur toutes les rives de la Méditerranée. 

Dans cet épisode, nous avons parlé :

  • De sexualité en Mésopotamie, de chants presque pornographiques à la déesse, de l’hypothèse d’une prostitution sacrée dans les temples et des amants épuisés de la déesse inassouvie.
  • De guerre et de conquête, d’une déesse jugée virile, qui protège les rois, qui se fait tantôt leur épouse tantôt leur mère et qui toujours leur donne la victoire.
  • D’une déesse puissante, excessive, subversive, qui défie la mort et qui danse comme une équilibriste sur le fil entre l’ordre et le chaos.

L’experte invitée

Laura Battini est historienne et archéologue, spécialiste de la Mésopotamie d’époque historique (IIIe-Ier millénaire avant J.-C.). Elle travaille au CNRS depuis 2001.

Laura a publié une dizaine de livres et plus de 300 articles, dont la moitié pour la diffusion des connaissances.

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Date de sortie : 13 juin 2025

Disponible sur :

Ishtar/Inana dans l’histoire de l’art

Figurine d’Ishtar, Musée du Louvre, Département des Antiquités orientales, AO 12456 © 2007 GrandPalaisRmn- Franck Raux
Anubanini rock relief woodprint, 1918, Maspero, History of Egypt, Chaldea, Syria and Babylonia
Figurine plaquette représentant une déesse nue ailée figurant Ishtar, Musée du Louvre, Département des Antiquités orientales, AO 6501 © 2007 GrandPalaisRmn (musée du Louvre) – Franck Raux
Plaque Burney, maybe Ishtar ANE 2003 07 18 1 © The Trustees of the British Museum

Bibliographie

Bibliographie sur Ishtar

  • F. Bruschweiler, 1987. La déesse triomphante et vaincue dans la cosmologie sumérienne. Leuven : Peeters
  • J. Goodnick Westenholz, 2007. « Inanna and Ishtar in the Babylonian World », in Gwendolyn Leick (ed.), The Babylonian World, p. 332-347. New York.
  • R. Harris, 1991. « Inanna-Ishtar as a Paradox and a Coincidence of Opposites ». History of Religions 31, p. 261-278.
  • G. Selz, 2000. « Five Divine Ladies: Thoughts on Inana(k), Ištar, In(n)in(a), Annunītum, and Anat, and the Origin of the Title « Queen of Heaven » », NIN, Journal of Gender Studies in Antiquity 1,‎  p. 29-62.
  • R.M. van Dijk-Coombes, 2020. « “Lady of battle, his beloved spouse”: The relationship between the body of Inana/Ištar and her spheres of war and love from the Jemdet Nasr to the old Babylonian period », Die Welt des Orients 50, p. 146-176.
  • D. Wolkstein et S.N. Kramer, 1983. Inanna: Queen of Heaven and Earth.

Sources antiques sur Ishtar

  • Inanna et Enki
  • Inanna et Bilulu
  • La descente d’Inanna aux Enfers
  • Poème d’Agushaya
  • Victoire d’Inanna sur Ebih
  • Le rêve de Dumuzi
  • Inanna et Shukaletuda
  • Tablette VI de l’Epopée de Gilgamesh
  • Hymne à Ishtar du roi Assur-nasir-apli I (1050-1032 av JC)
  • Hymne aux Ishtars de Ninive et d’Arbèle du roi Assurbanipal (668-627 av JC)
  • Prière à Ishtar du milieu du IIe millénaira av JC

Bibliographie de Laura Battini